Essai de la Kia Picanto (2024) : Une célébration de la simplicité dans la catégorie des citadines

Il n’est pas étonnant de constater que les voitures grandissent et que l’électrification gagne du terrain. Trouver une citadine de segment A avec un moteur entièrement thermique et une boîte manuelle est devenu un véritable défi. Les modèles comme la Renault Twingo, la Suzuki Ignis, la Volkswagen Up, et la Citroën C1 disparaissent progressivement. Malgré cela, Kia a décidé de perpétuer la tradition avec la Picanto. Bien qu’elle ait subi un restylage profond qui lui a apporté une touche de modernité, la Kia Picanto demeure une citadine simple, s’opposant aux tendances actuelles du marché. Elle aspire à être dynamique et divertissante, même si sa mécanique révèle son âge.

Un style modernisé et affirmé Bien que la plateforme reste inchangée par rapport à la version précédente, le design de la Kia Picanto a subi une transformation significative. Un nouveau pare-chocs avant au style agressif, des phares redessinés, une bande LED et une large entrée d’air confèrent à la Picanto une allure audacieuse, tentant de se faire passer pour une voiture plus imposante. Certains observateurs ont même vu une ressemblance avec la Toyota GR Yaris, surtout grâce à sa grande calandre rectangulaire.

Pour attirer l’attention, la Picanto est disponible en cinq nouvelles couleurs vives : Bleu Denim, Bleu Azur, Rouge Grenadine, Beige Latte et Vert Lichen. En Europe, elle est commercialisée sous le nom Picanto, tandis qu’en Asie, elle est connue sous le nom Morning. Ces nouvelles teintes viennent enrichir les options traditionnelles telles que Noir Ébène, Gris Météore, Gris Acier et Blanc Céleste.

L’arrière de la Picanto a également été modernisé avec un bandeau lumineux rouge traversant le hayon vertical et le nouveau logo Kia mis en évidence. Dans la finition GT-Line testée, la Picanto est équipée d’un diffuseur en noir brillant, purement décoratif et n’affectant pas l’aérodynamique de la citadine. Ce détail esthétique vise à renforcer le caractère de cette petite coréenne. Pour compléter son look moderne, la Picanto propose des jantes de 14 à 16 pouces.

Un habitacle sobre À l’intérieur, la Kia Picanto offre un agencement simple. Les plastiques sont durs, bien que les accoudoirs bénéficient d’un léger rembourrage, conforme aux standards du segment. Le principal reproche concerne le repose-coude central, trop reculé pour offrir un confort optimal. La finition GT comprend un volant à trois branches revêtu de cuir synthétique, contribuant à une atmosphère agréable à bord.

La présentation du tableau de bord rappelle la Toyota Yaris, ce qui n’est pas une critique puisque la Yaris est bien conçue. Le compteur derrière le volant est numérique avec une partie centrale de 4,2 pouces personnalisable. Il est accompagné d’un écran d’infodivertissement de 8 pouces compatible avec Apple CarPlay et Android Auto, complété par des boutons physiques pour une navigation aisée entre les fonctionnalités.

Une citadine adaptée à deux personnes Les sièges avant de la Kia Picanto sont confortables pour les longs trajets, tandis que les places arrière sont moins accueillantes avec un espace limité pour les jambes et un dossier droit, mieux adapté aux enfants. Malgré sa taille compacte de 3,60 mètres, la Picanto dispose de cinq portes facilitant l’accès. Son coffre offre un volume de chargement de 255 litres, se plaçant dans la moyenne haute de sa catégorie.

Maniable en ville Conçue pour la ville, la Kia Picanto bénéficie d’un poids léger de 910 kg, d’une direction légère, d’un embrayage souple et d’une boîte manuelle à cinq rapports, offrant une expérience de conduite agréable en milieu urbain. Bien que la transmission automatique soit plus confortable dans les embouteillages, Kia propose également cette option.

Les avantages de sa taille compacte incluent une facilité de stationnement sans risque d’accrochage, renforcée par une grande surface vitrée réduisant les angles morts.

Mais nécessite d’anticiper sur la route Sous le capot, la Kia Picanto est équipée de deux petits moteurs essence : un trois cylindres de 63 chevaux et, dans notre version d’essai, un quatre cylindres de 79 chevaux associé à une boîte manuelle à cinq rapports. Une utilisation attentive des rapports est nécessaire pour éviter de tomber en sous-régime et maintenir les performances. Avec cette configuration, la Picanto demande une anticipation constante pour rester dans la plage de régime optimale.

Malgré sa faible consommation moyenne de 5l/100 km, la Picanto n’est pas exceptionnelle dans ce domaine. Des modèles comme la Suzuki Swift 1.2 Hybrid, la Renault Clio E-Tech et la Peugeot 208 Hybrid 136 offrent des performances similaires avec plus d’espace et de puissance.

Cependant, conduire la Picanto reste amusant. Son poids contenu, ses jantes aux quatre coins et sa boîte manuelle en font une petite voiture dynamique. Les virages sont pris avec plaisir, tout en respectant les limitations de vitesse, une sensation de conduite plaisante et rare.

Sur l’autoroute, les reprises nécessitent des rétrogradages fréquents. Conduire à plus de 130 km/h n’est pas confortable et augmente la consommation, le petit moteur 1,2 litre étant sollicité au maximum. Cependant, le bruit du moteur est discret et les bruits de vent bien maîtrisés.

Finitions et tarifs La Kia Picanto débute à partir de 15 990 euros en version Motion avec le moteur de 63 chevaux. Le prix augmente significativement pour les versions supérieures, justifié par l’ajout d’équipements de sécurité de série pour répondre aux normes GSR2, tels que l’aide au maintien dans la voie, l’allumage automatique des phares, la caméra de recul, le freinage d’urgence, la reconnaissance des panneaux avec régulation de vitesse et les radars de recul. À noter que la finition Motion ne comprend pas la climatisation, et celle-ci n’est pas disponible en option.

Pour la version GT-Line toute équipée, avec le pack confort incluant la climatisation automatique, l’ouverture et le démarrage sans clé, ainsi que le chargeur de smartphone par induction, le prix s’élève à 19 960 euros, plus un malus de 190 euros.