Essai Kia XCeed T-GDI 160 ch : discret mais pas dénué d’intérêt

Parmi les SUV et crossovers compacts, le XCeed ne fait pas de vague. Il n’a pourtant pas de quoi rougir face à la concurrence, avec des tarifs bien placés.

essai kia xceed 2023 7

essai kia xceed 2023 4

https://18bd16dde463c4b9595ca893ff73efd0.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-40/html/container.htmlLes restylages sont souvent affaire de cosmétique et le XCeed n’échappe pas à la règle. Pour sa mise à jour de mi-carrière, il a gagné une face avant revue avec des phares redessinés et une nouvelle signature lumineuse. Les antibrouillards ont migré dans les blocs optiques ce qui a permis de redessiné le pare-chocs avant. Ce dernier se veut un peu plus expressif, surtout en finition GT-Line Premium comme c’est la cas ici. Cette finition haute donne aussi accès à des feux exclusifs à l’arrière, avec une signature lumineuse à LED à effet 3D du plus bel effet. Dans l’habitacle en revanche, rien ne bouge ou presque puisqu’il faut être un expert de la marque pour repérer que la présentation du combiné d’instrumentation numérique est différente, tout comme se rendre compte que l’agencement des raccourcis sensitifs sous l’écran tactile ont été subtilement repensé.

essai kia xceed 2023 13

essai kia xceed 2023 14

essai kia xceed 2023 5

essai kia xceed 2023 6

Pour le reste, le XCeed conserve un habitacle correctement fini et construit, avec assez de place pour quatre adultes. Sachez toutefois que la place aux jambes pour les passagers arrière n’est pas la plus généreuse de la catégorie, et que si les sièges avant sont très reculés, mieux vaut ne pas mettre un géant sur la banquette. Le coffre, lui, est donné pour 426 l, soit un score honorable mais pas brillant.

Electronique intrusive

essai kia xceed 2023 11

Pour le reste, Kia est fidèle à elle même et l’équipement est très fourni dès le premier niveau de finition (éclairage full LED, écran 8 pouces avec CarPlay et Android Auto sans fil, caméra de recul, prises USB à l’avant et à l’arrière…), voire pléthorique en finition haute (jantes 18 pouces, toit ouvrant panoramique, volant chauffant, sièges avant et arrière chauffants, clim bi-zone etc). Ce qui inclus malheureusement aussi beaucoup d’aides à la conduite, dont un certain nombres sont franchement envahissantes ! En dehors des nombreux bips assez horripilants, certaines fonctions sont assez mal calibrées. C’est par exemple le cas du régulateur de vitesse adaptatif qui freine brusquement car il détecte tard les autres voitures sur la route. Même avec le radar de distance réglé au minimum avec la voiture précédente sur autoroute, le freinage se déclenche très souvent quand on veut dépasser. Avec le clignotant activé, il devrait pourtant comprendre la manœuvre mais à moins de se décaler 300 m avant, et donc d’occuper inutilement la file de gauche, le régulateur se met en panique et plante un coup de frein en plein milieu de la manœuvre, ce qui a toutes les chances de faire paniquer le conducteur et les voitures qui suivent. Kia (et Hyundai, qui utilise la même technologie) a encore beaucoup de boulot en la matière !

essai kia xceed 2023 8

essai kia xceed 2023 10

essai kia xceed 2023 9

essai kia xceed 2023 12

Convaincant sur route

En dehors de ces nombreuses béquilles électroniques dont on se demande comment elles sont encore appelées des « aides », le XCeed est un compagnon de route recommandable.

essai kia xceed 2023

Doté d’un châssis efficace qui procure un certain dynamisme à l’auto, décemment confortable (mais pas moelleux) et agréable à mener, il conviendra à la plupart des automobilistes. On regrette que le ressenti de la direction soit un peu artificiel, mais il n’y a rien de vraiment rhédibitoire. De son côté, le 4-cylindres 1.5 turbo essence de 160 ch procure des performances appréciables (le 0 à 100 km/h est réglé en 9 s) et des reprises qui permettent de doubler en toute sécurité. La boîte à double embrayage et 7 rapports est suffisamment rapide et douce au quotidien, mais elle est en revanche très typé éco, ce qui implique qu’elle enchaine ses rapports très rapidement et que l’on se retrouve parfois presque en sous régime, surtout si la route comporte un peu de dénivelé. C’est là qu’elle pourrait se montrer un peu plus réactive pour fluidifier la conduite. L’ensemble se montre en tout cas raisonnable à la pompe, avec 7,2 l/100 km sur autoroute et 5,7 l/100 km relevé sur le réseau secondaire. Impossible de faire mieux que 8,2 l/100 km de moyenne en ville en revanche, à moins de ne faire que du périphérique.

essai kia xceed 2023 3

Bien placé en tarif

Kia a aussi le bon réflex de ne pas trop gonfler les prix de son crossover compact. Ainsi il est disponible dès 26 740 € (avec un 3-cylindres essence de 120 ch), alors que la concurrence s’affiche souvent bien plus cher. Un Skoda Karoq démarre par exemple à 32 840 €, quand un Nissan Qashqai réclame 32 200 € au bas mot. En version GT-Line Premium et avec le moteur de 160 ch, Kia réclame 35 040 €, ce qui reste donc très raisonnable même face à des compactes de puissance équivalente. En revanche, les 141 g/km de CO2 de cette version ultime seront synonyme d’un petit malus de 640 € en 2023 et 1 074 € à partir du 1er janvier 2024. Sachez qu’une déclinaison hybride rechargeable du XCeed existe également (141 ch cumulés, avec des performances moindres que le 160 ch thermique), mais son prix élevé (dès 37 140 €) imposera de rouler très souvent en électrique pour rentabiliser le surcoût.

essai kia xceed 2023 1

Merci à Chloé pour son aide sur les images dynamiques