
Depuis trois ans, la Renault 5 E-Tech se fait attendre. Et voilà qu’elle arrive enfin sur nos routes, et que nous avons eu la chance de pouvoir faire partie des premiers à pouvoir l’essayer. Découvrez notre avis détaillé !
Si vous suivez quelque peu l’actualité de Renault, vous avez sans doute remarqué que le constructeur semble être atteint d’une certaine nostalgie. Et pour cause, la firme s’est trouvé une nouvelle passion : réinterpréter ses gloires du passé, à la sauce 2024. Mais vous le savez sans doute, cette stratégie, qui semble d’ailleurs rencontrer un franc succès, ne date pas vraiment d’aujourd’hui. En effet, l’idée remonte à 2021, année durant laquelle le PDG de la marque, Luca de Meo, dévoile sa Renaulution. Une grande stratégie d’avenir pour la firme, qui veut se tourner vers le futur et l’électrique, en s’inspirant en partie de son passé. Et cette dernière annonçait alors de grands changements, matérialisés par le concept R5 E-Tech Prototype, inspiré de la mythique citadine des années 1970. Succès immédiat, tant auprès de la presse que du grand public.
Et bonne nouvelle, ce show-car ne restera pas dans les réserves de la firme, puisque celle-ci a finalement levé le voile sur la version de série en début d’année. Une nouvelle auto qui se sera fait beaucoup attendre, puisqu’elle arrive sur les routes plus de trois ans après sa première apparition sous forme de concept. Et surtout, après une très longue campagne de teasing savamment orchestrée par Renault. Mais voilà, la petite citadine est enfin là, et elle séduit déjà les clients, comme en témoignent les nombreuses commandes déjà enregistrées. Et pour cause, on en a compté plus de 500 000 au cours des semaines suivant l’ouverture des réservations. Mais alors, qu’est ce qui explique la folie autour de la nouvelle Renault 5 E-Tech ?
Pour le savoir, nous avons eu la chance de pouvoir en prendre le volant sur les belles routes autour de Nice. L’occasion de percer le secret du succès de la citadine électrique, qui risque de donner un sacré coup à ses concurrentes. D’autant plus qu’elle se déclinera très bientôt dans une inédite version affichée à moins de 25 000 euros, ce qui risque de la rendre encore plus attachante. Préparez-vous à en voir partout sur les routes ! Et en attendant, découvrez notre essai complet de la plus adorable des Renault.

Une citadine à croquer
Si la nouvelle Renault 5 plaît autant, on se doute évidemment que son design n’y est pas pour rien. Et pour cause, la petite auto a tout de suite séduit le public, dès la présentation du concept trois ans auparavant. Cela n’a ensuite cessé de se confirmer, à chaque fois que le show-car était montré sur un salon. Les têtes se tournent et on ne compte plus les réactions très positives autour de la voiture. Il faut dire que le constructeur a frappé un grand coup avec son auto, qui reprend évidemment les lignes de la R5 originelle qui avait été lancé dans les années 1970. Ainsi, on retrouve la silhouette toute cubique de la citadine, qui devrait rappeler des souvenirs aux plus anciens. Cependant, elle devrait aussi séduire les plus jeunes générations, grâce à de nombreuses touches de modernité. Par exemple, citons entre autres les feux à LED à l’avant, associés à des antibrouillards carrés un peu plus bas au niveau du bouclier.
Les proportions compactes participent aussi au capital-sympathie de la voiture, puisque celle-ci mesure seulement 3,92 mètres de long pour 1,77 mètre de large et 1,50 mètre de haut. Ce n’est pas tout, car on apprécie tout particulièrement le petit clin d’œil au passé, avec la prise d’air sur le capot, désormais remplacée par un indicateur de charge lumineux en forme de cinq. On aime aussi les porte-à-faux particulièrement courts, qui contribuent aussi à donner une apparence encore plus dynamique à notre modèle d’essai. Bref, tout est fait pour que la petite auto tricolore attire les regards, et ça fonctionne, comme nous l’avons vu durant notre prise en mains. Les réactions amusées n’ont pas cessé, de même que les compliments. Et on comprend aisément pourquoi. Enfin, cinq teintes sont proposées pour la Renault 5, dont le très beau vert Pop ainsi que l’iconique jaune des images officielles.

Un intérieur très moderne
Vous l’avez vu, la nouvelle Renault 5 a fait le choix d’un design très néo-rétro, inspiré par son passé. Si nous avions pu nous attendre à avoir le même traitement dans le poste de conduite, ce n’est en fait pas du tout le cas. En effet, ce dernier est quant à lui tout à fait dans l’air du temps, avec une présentation particulièrement moderne. D’ailleurs, elle vous rappelle peut-être quelque chose, puisqu’elle est plus ou moins reprise des autres productions récentes de la marque. Globalement, la qualité perçue est très bonne, même si l’on retrouve tout de même quelques plastiques durs en partie haute. Mais rien de bien rédhibitoire pour autant, rassurez vous. Autre élément que l’on apprécie, la sellerie effet jean, qui est également présente sur le tableau de bord. La voiture fait également usage de tissu recyclé, tandis que certains détails peuvent être personnalisés, comme le sélecteur de vitesse.



Le poste de conduite de la nouvelle Renault 5 E-Tech est très bien pensé, pratique et facile à utiliser, et ce même si certains pouvaient reprocher l’absence de la quasi-totalité des boutons physiques, au profit du tactile. Cependant, tout a été optimisé, et on apprécie notamment de pouvoir accéder en continu aux réglages de la climatisation sur l’écran tactile de 10,1 pouces. Ce dernier est compatible avec Apple CarPlay et Android Auto, et est aussi doté d’un assistant virtuel avec commande vocale, baptisé Reno. Avec son empattement de 2,54 mètres, la citadine reste confortable mais les places arrière ne sont pas forcément très spacieuses pour les grands gabarits. On aime en revanche les nombreux rangements dans le poste de conduite, tandis que le coffre affiche un volume qui est compris entre 326 et 1 106 litres. Dommage cependant qu’il ne soit pas complété par un frunk à l’avant.

Un comportement très surprenant
Avant de nous intéresser aux sensations de conduite, il est important de faire le point sur la gamme de la nouvelle Renault 5. Et pour cause, cette dernière est assez vaste puisque la voiture se décline en plusieurs versions bien distinctes, avec notamment deux batteries différentes. La première affiche une capacité de 40 kWh, puisqu’elle est reprise de la Mégane E-Tech et permet de parcourir jusqu’à 310 kilomètres selon le cycle d’homologation européen WLTP. Cependant, cette dernière, qui équipera les versions les moins chères n’arrivera pas tout de suite dans les concessions. En attendant, les clients devront se tourner vers le plus gros accumulateur, fort de 52 kWh qui équipe notre version d’essai. Ce dernier affiche une autonomie de 410 kilomètres WLTP. De quoi rassurer les plus inquiets et les sceptiques, tandis que la consommation est en plus très basse. Elle est en effet homologuée pour seulement 14,9 kWh/100 km.
Nous avons pour notre part relevé environ 16 kWh/100 km, en adoptant une conduite assez sportive, sur des routes plutôt sinueuses. Et justement, parlons un peu puissance. La citadine sera aussi disponible avec 95 et 120 chevaux un peu plus tard, mais pour le moment, notre modèle d’essai revendique pas moins de 150 chevaux. De quoi réaliser l’exercice du 0 à 100 km/h en seulement 8 secondes, ce qui est plus qu’honorable pour une voiture principalement destinée à la ville. Car n’oublions pas que celle-ci n’a pas vraiment vocation à être particulièrement sportive. Il faudra pour cela plutôt jeter son dévolu sur l’Alpine A290 récemment dévoilée, qui affiche un tout autre tempérament, avec une puissance plus élevée. Cependant, il est important de préciser que nous avons tout de même été particulièrement bluffés par la petite R5 durant notre prise en mains.

Et pour cause, cette dernière affiche un dynamisme assez impressionnant, alors qu’elle est tout à fait saine et rigoureuse dans les courbes, même à haute vitesse. Et ce notamment grâce à sa plateforme AmpR Small qui abaisse son centre de gravité et à sa batterie installée sous le plancher. Ainsi, la prise de roulis est presque inexistante, de même que les mouvements de caisse en général. Un tour de force de la part du constructeur tricolore, grâce aux suspensions assez fermes, sans toutefois l’être trop non plus. Ainsi, elles sont en effet assez souples pour prendre soin des passagers, notamment sur les ralentisseurs. Et c’est une très bonne chose, car n’oublions pas que la voiture se destine surtout à une conduite urbaine. C’est d’ailleurs là qu’elle se sentira le plus à son aise, même si on déplore qu’elle ne soit pas équipée d’un mode de conduite à une pédale, ce qui pourrait cependant arriver un peu plus tard. Tout du moins, on l’espère.
Car pour le moment, seul un mode B permettant d’accroître un peu la régénération au freinage est proposé sur la R5 E-Tech. On apprécie cependant le feeling de la pédale de frein, de même que celui de la direction, qui est souple et informative à la fois. Une bonne consistance qui rend la voiture résolument polyvalente. Un gros travail a également été réalisé sur l’insonorisation, qui est assez satisfaisante même sur l’autoroute à haute vitesse. Enfin, la Renault 5 E-Tech est équipée de la conduite semi-autonome de niveau 2 sur la finition Iconiq Cinq, mais pas sur notre version Techno. Enfin, en ce qui concerne la recharge, cette dernière s’effectue de 10 à 80 % en 30 minutes à 100 kW en courant continu. La voiture est aussi équipée de la charge bidirectionnelle V2L, ainsi que de la pompe à chaleur de série.

Conclusion
Vous l’avez sans doute compris en lisant notre essai, la nouvelle Renault 5 E-Tech est une vraie réussite, tant sur le plan esthétique qu’en ce qui concerne la conduite. La citadine électrique ne fait aucun faux pas et elle excelle sur de nombreux points, avec son look néo-rétro et son intérieur moderne et bien équipé. Certes, elle n’est pas donnée dans notre version d’essai, -à partir de 330 490 dirhams -, mais elle est éligible au bonus écologique de 40 000 Dirhams. De plus, une version à moins de 250 000 dirhams sera aussi proposée dès le début de l’année prochaine. Autant dire que la citadine électrique a toutes les chances de faire un vrai carton, et nul doute que nous devrions en croiser un peu partout sur les routes au cours des prochains mois !