
Grâce à de nouvelles batteries et de nouveaux moteurs, le Skoda Enyaq va désormais plus loin, sans rien perdre de son homogénéité. Et avec la nouvelle finition haute Laurin & Klement, il se montre encore plus désirable !


L’Enyaq est probablement le modèle le plus facilement recommandable actuellement commercialisé sur la plate-forme électrique MEB partagée par plusieurs marques du groupe Volkswagen. Bien placé en tarif et autrement plus qualitatif dans l’habitacle qu’un VW ID.4, sans rien envier à un Audi Q4 e-tron plus onéreux, il représente bien le positionnement de la marque Skoda. Cette dernière ne cesse de monter en gamme depuis plus d’une décennie mais elle ne profite pas toujours d’une image flatteuse auprès du grand public. Peut-être que l’arrivée de la nouvelle finition Laurin & Klement changera la donne pour l’Enyaq, car il y a de quoi se réjouir.
Ambiance premium
Cette dernière compte sur une belle sellerie en cuir pour séduire, que l’on peut choisir noire ou beige. Un bon point qui joue pour l’impression de clarté dans l’habitacle, surtout en combinaison avec le toit ouvrant panoramique (option à 10 050 Dirhams). Skoda ne lésine pas avec sa finition de pointe, dont l’équipement de base est pléthorique : affichage tête haute avec réalité augmentée, sièges avant et arrière chauffants (massants à l’avant), climatisation 3-zones, navigation, sono Canton, phares Matrix LED adaptatifs, jantes de 20 pouces, détails spécifiques sur la carrosserie…
Bref, l’Enyaq en finition L&K est un objet valorisant, dans lequel il fait bon vivre et qui donne envie de voyager. Sans compter que la place à bord est appréciable et que deux adultes seront très à l’aise sur la banquette arrière, large et accueillante.
Nouveau moteur, nouvelles batteries
L’arrivée de la Volkswagen ID.7 a permis d’inaugurer un nouveau moteur électrique arrière de 285 ch dont profite maintenant l’Enyaq. Et Skoda fait également appel à un fournisseur différent pour la batterie de 77 kWh (capacité utile), capable d’encaisser maintenant jusqu’à 170 kW de puissance de charge sur la version 85x à quatre roues motrices. De quoi raccourcir significativement les temps de charge sur les bornes compatibles, tandis que la puissance atteint désormais 285 ch pour les versions 85 (propulsion) et 85x, contre respectivement 204 et 265 ch pour les anciennes versions 80 et 80x, qui ne sont plus commercialisées. De par sa polyvalence grâce aux quatre roues motrices, et avec avec assez de peps pour passer de 0 à 100 km/h en 6,6 s, l’Enyaq 85x sait tout faire et il le fait bien. C’est celui que l’on a choisi pour arpenter les Alpes autrichiennes lors de l’essai et après deux jours passés en sa compagnie, il se fait oublier tout en répondant présent quand on a besoin de dépasser ou de s’insérer sur l’autoroute.


Le RS est-il indispensable ?
On en vient même à se dire qu’opter pour l’Enyaq RS, qui profite, outre son kit carrosserie spécifique, de 340 ch, n’est pas forcément la bonne idée. De série, l’un comme l’autre modèle se contente de toute manière d’une suspension passive et il faut passer par la case option pour disposer de l’efficace amortissement piloté DCC (pack Maxx à 1 380 € sur la finition L&K et 3 230 € sur la RS, car cette dernière est moins bien équipée de base). Mais dans la mesure ou la finition RS ne transforme pas l’Enyaq en sportive, autant se diriger vers la motorisation 85x qui suffira amplement et qui permet d’accéder à la finition haute Laurin & Klement qui ne manque de rien. Et tant pis pour la seconde d’écart sur le 0 à 100 km/h en faveur du RS, puisque la différence ne se sent pas dans la réalité !


Avec le DCC donc, le Tchèque laisse le choix entre confort très souple ou bien mouvements de caisse maîtrisés, avec pas moins de 14 niveaux de réglages pour la dureté de l’amortissement. De quoi en faire une auto à la carte qui, si elle n’est pas la plus tranchante à conduire, remplit en revanche à merveille son rôle au quotidien. La direction progressive comprise dans le pack Maxx permet en outre une démultiplication variable en fonction de l’angle du volant, ce qui donne l’impression d’une voiture directe et réactive dans les enchaînements de virages et aide à masquer les plus de deux tonnes de la bête. Pour la version 85x de notre essai, Skoda annonce 534 km d’autonomie. Nous avons pour notre part relevé 21,6 kWh/100 km de moyenne sur deux jours d’essai avec un parcours mixte, soit environ 350 km d’autonomie sur une charge. Sachant que la température extérieure n’a jamais dépassé 2,5 degrés et qu’une électrique perd 15 à 20 % d’autonomie en-dessous de 10 degrés, l’efficacité énergétique de l’Enyaq 85x semble prometteuse et les 400 km devraient être atteignables dans la vie réelle, avec une météo plus clémente.

Sans révolutionner le genre, l’Enyaq a donc de quoi séduire un large spectre de client, de la famille branchée au cadre supérieur qui doit désormais en passer par l’électrique pour sa voiture de fonction, car le combo version 85x et finition Laurin & Klement est plus valorisant et qualitatif qu’on pourrait le penser. Comptez 55 780 € pour un Enyaq 85x avec l’équipement de base, et 66 140 € pour la finition L&K. L’Enyaq RS s’échange pour sa part contre 63 590 € et il existe aussi une plus modeste version 60 de 180 ch, gréée d’une batterie de 58 kWh (dès 46 460 €). Enfin, pour ceux qui préfèrent les SUV coupés, un Enyaq Coupé est également au catalogue.

Merci à Clémence du site Les Enjoliveuses pour son aide sur les images dynamiques.