ENFIN ! Enfin, Volkswagen complète la gamme de son van ID.Buzz avec la version longue, 6 ou 7 places, intégrant une nouvelle batterie. Mieux vaut tard que jamais, dira-t-on ! Avec cette nouvelle version, intégrant en plus une grande batterie, il devient enfin le produit qu’il aurait toujours dû être. Nous avons pu prendre le volant de ce van coloré, et autant vous dire tout de suite : l’opération séduction de l’ID.Buzz a parfaitement fonctionné !
Un look de concept-car
Même deux ans après sa sortie, le Volkswagen ID.Buzz continue de faire tourner les têtes sur son passage. Avec une peinture néo-rétro bi-ton rappelant les célèbres Combi T1 “Samba” et T2, des logos Volkswagen blancs d’un diamètre totalement déraisonnable, un capot avant en V, une signature lumineuse faite de LED blanches, trois barrettes inspirées du T2, un bandeau arrière rouge, et un gabarit hors norme de 4,96 m de long, 1,90 m de haut et 1,98 m de large, l’ID.Buzz ne passe pas inaperçu.
Et tant mieux, car son look respire la douceur de vivre. Une dose de fraîcheur venant égayer une journée maussade. Notre modèle d’essai parfait sa finition avec des jantes de 21 pouces noires et acier et une teinte bi-ton Bleu Starlight / Blanc Candy.
Enfin une version longue et 7 places
Au lancement de l’ID.Buzz, son plus gros défaut était la possibilité de l’avoir seulement en 5 places. Les taxis, VTC et autres professionnels du transport lui ont alors préféré le Multivan ou les Mercedes Classe V (EQV en électrique). Mais l’ID.Buzz se relance ! La proposition courte est enfin disponible avec une configuration 6 places (composition 2/2/2), tandis que la version longue (+ 25 cm) propose 6 à 7 places. En 6 places, on retrouve trois rangées de deux sièges, et en 7 places, c’est 2/3/2.
Un bémol cependant sur la modularité : on ne peut pas encore faire tout ce que l’on pouvait avec un Multivan T5 ou T6. Par exemple, il est impensable de retourner la rangée centrale de sièges pour les mettre dos à la route et créer un carré de conversation entre les passagers. Aussi, il faut savoir qu’un ID.Buzz long commandé en 6 places ne pourra jamais évoluer en 7 places, et inversement. Une version 6 places a des rails pour 6 places, une version 7 places a des rails pour 7 places. Dommage, car l’atout des vans est la modularité.
Concernant le volume de chargement, aucun problème ici. En version 6 ou 7 places, l’ID.Buzz long propose 306 litres. Si vous rabattez la banquette arrière, on atteint déjà 1 340 litres. Et si vous ne gardez que 2 places, le volume atteint 2 469 litres pour une longueur de chargement de 2,48 m. Charger une planche de surf, des skis ou des vélos n’est absolument pas un problème. On peut même imaginer y installer un matelas pour dormir une nuit sous les étoiles, en profitant de l’immense toit panoramique pour les admirer.
Car oui, pour dormir dans l’ID.Buzz, vous n’avez pas d’autre solution qu’installer un matelas adaptable. Contrairement au Multivan, il n’y a pas de finition California sur l’ID.Buzz, aménagée d’origine par Volkswagen, pour partir en road trip. C’est aujourd’hui le seul manque dans la gamme de l’ID.Buzz. Espérons que les ingénieurs trouvent une solution pour proposer cette version aménagée qui s’adapterait parfaitement à l’esprit de l’ID.Buzz.
Une grande batterie et une nouvelle motorisation !
L’empattement plus long de la carrosserie longue de l’ID.Buzz permet à Volkswagen d’intégrer une batterie de 86 kWh (la même que les Volkswagen ID.7 Pro S et GTX), offrant une plus grande autonomie au van néo-rétro. Il atteint 469 km en cycle mixte WLTP, soit 10 km de plus que le chassis court utilisant une batterie de 77 kWh. La puissance de charge de cette version longue de 86 kWh est de 200 kW, ce qui réduit les arrêts au chargeur.
Mais 469 km d’autonomie, c’est à condition de se contenter de la motorisation de 286 chevaux sur le train arrière. Si vous souhaitez la déclinaison GTX, avec deux moteurs offrant une transmission intégrale et 340 chevaux, l’autonomie sera légèrement réduite à 461 km, une baisse négligeable. En revanche, cette motorisation GTX permet une capacité de tractage maximale de 1 800 kg, contre seulement 1 000 kg pour la version longue de 86 kWh.
Le Volkswagen ID.Buzz dans sa version GTX.
À noter que la carrosserie courte de l’ID.Buzz gagne une nouvelle déclinaison nommée “Pure”. Elle réduit la taille de la batterie à 63 kWh et utilise un moteur de 170 chevaux. L’autonomie est annoncée à 330 km, avec une capacité de charge de 135 kW. Il s’agit d’une proposition plus “citadine” de l’ID.Buzz, moins à l’aise sur autoroute pour les longs trajets, permettant à Volkswagen de baisser le prix d’entrée pour l’ID.Buzz.
Lumière à bord
Dans notre déclinaison d’essai de l’ID.Buzz, la lumière était au rendez-vous ! Les garnitures de couleur claire, la sellerie coordonnée à la teinte extérieure, ainsi que le grand toit panoramique opacifiant avec des cristaux liquides, offrent une luminosité importante. On a clairement l’impression d’être à l’extérieur en conduisant l’ID.Buzz. Les grandes surfaces vitrées rappellent celles du T1 et du T2. On regrette simplement l’absence d’un toit ouvrant, mais Volkswagen propose maintenant des vitres arrière ouvrantes en option.
À l’avant, on retrouve des sièges chauffants et massants, un volant avec des commandes tactiles à l’ergonomie discutable, un nouvel écran de 12,9 pouces utilisant le système d’infodivertissement MIB4, simple à utiliser avec des menus rapides à trouver et des icônes lisibles. Un affichage tête haute est disponible, tout comme une climatisation tri-zone pour les passagers arrière. Des prises USB-C sont présentes pour tous, ainsi qu’un système audio Harman Kardon performant et des portes coulissantes électriques avec le système Easy Open & Close.
L’ID.Buzz a été pensé comme une voiture à vivre, et cela se ressent en le conduisant ! Bien sûr, on regrette la présence de plastiques durs un peu partout dans l’habitacle, notamment sur la planche de bord et les panneaux de portes, mais il ne faut pas oublier que l’ID.Buzz existe également en version Cargo (utilitaire) destinée aux professionnels, d’où la nécessité de contenir son prix.
Sur la route, il n’a rien d’un utilitaire
Pour avoir parcouru de nombreux kilomètres en Volkswagen Multivan T5 et Mercedes Viano, je peux vous dire qu’un van n’est généralement pas des plus agréables à conduire. On est souvent plus proche de l’utilitaire dans les sensations de conduite qu’une voiture particulière. Mais avec l’ID.Buzz, c’est tout l’inverse.
Utilisant la plateforme MEB, l’ID.Buzz se conduit comme n’importe quelle autre voiture électrique du groupe Volkswagen, à quelques détails près. Notamment la position de conduite très haute et tout à l’avant du véhicule, rappelant celle d’un utilitaire. Mais pour le reste, c’est davantage une voiture conventionnelle. Le centre de gravité relativement bas grâce aux batteries intégrées dans le plancher, les portes à flancs bas, les grandes jantes et la puissance du moteur rendent l’ID.Buzz à l’aise sur les routes sinueuses. Même le comportement de la suspension est similaire à celui de la Volkswagen ID.7 essayée la veille.
Sur autoroute, l’insonorisation est correcte et la consommation reste maîtrisée. Sur un trajet entre Cassis et l’aéroport de Marignane, la consommation d’électricité a atteint 17,5 kWh/100 km. À 110 km/h, on peut atteindre une moyenne de 20 kWh/100 km, permettant de parcourir 350 km avant de devoir s’arrêter pour charger la batterie. Et lorsqu’il s’agit de se stopper pour charger, le remplissage de 10 à 80 % demande 30 minutes. Le temps de prendre un café et de répondre aux questions de 2 personnes curieuses venant prendre des informations sur l’ID.Buzz, comme ce qui nous est arrivé lors d’un arrêt en double-file à Marseille. On vous a déjà dit que l’ID.Buzz attirait les regards ?
Rien à faire, j’en veux un !
Prenons deux minutes pour parler plus intimement : je vis encore seul et sans enfant, pourtant je cherche à justifier l’achat d’un ID.Buzz sans vraiment savoir pourquoi. Je tente bien sûr de me convaincre d’avoir besoin de son volume de chargement pour transporter mon vélo, mais cela reste déraisonnable.
Ce désir soudain d’ID.Buzz est certainement provoqué par la “coolitude” qui se dégage de ce van. Savoir qu’on peut l’utiliser au quotidien, rouler en ville sans angle mort (à condition de faire attention aux jantes), avoir l’impression de vivre sur la côte Est dès qu’on le voit sous un rayon de soleil en quittant le bureau sur un air des Beach Boys, et partir en week-end sportif dès que possible… Voici le lifestyle proposé par l’ID.Buzz.
Prix et conclusion
Maintenant, il est temps de parler budget. Notre exemplaire d’essai débute à partir de 52 850 €. Pour profiter des vitres arrière, du toit panoramique électrochromatique, du système audio Harman Kardon, de la climatisation tri-zone, de la couleur bi-ton, des portes Open & Close, de la pompe à chaleur ou encore des jantes de 21 pouces, il faut se tourner vers le catalogue des options. Un catalogue d’équipements optionnels fourni qui peut rapidement faire grimper l’addition de plus de 20 000 €, si, comme nous, vous avez un coup de cœur pour une version tout équipée.
Mais le Volkswagen ID.Buzz n’est pas un achat motivé par la raison, c’est avant tout les émotions qui poussent à acquérir cette brique au charme fou. Peu de voitures modernes m’ont procuré un large sourire sans adopter un comportement sportif. La dernière en date était la Suzuki Jimny. L’ID.Buzz est un autre exemple d’achat coup de cœur.
Volkswagen a accompli avec l’ID.Buzz ce que Fiat a réussi avec le retour de la Fiat 500 et ce que Renault va réussir avec la Renault 5. Faire revivre un mythe de l’automobile tout en le modernisant. Un exercice ô combien complexe, d’autant plus que la communauté Combi est encore très attachée aux anciennes générations, mais elle a bien accueilli cette nouvelle version.