Avec l’ascension fulgurante de BYD, Geely a vu son éclat s’atténuer sur la scène mondiale. Toutefois, le groupe mise sur une croissance ambitieuse dans les trois prochaines années pour regagner sa place parmi les géants de l’automobile.
En l’espace de cinq ans, BYD est passé d’un constructeur de second rang à un acteur incontournable du Top 10 mondial. Sa production a explosé, passant de moins de 500 000 véhicules en 2019 à plus de 4 millions en 2024. Longtemps leader parmi les constructeurs chinois, Geely ressent aujourd’hui la pression d’être relégué au second plan.
Avec 3,32 millions de voitures vendues l’année dernière, Geely a tout de même enregistré une progression de 21 %, notamment grâce aux véhicules électrifiés, dont les ventes ont bondi de 52 % pour représenter 45 % de son total (soit 1,48 million d’unités). Ces chiffres, qui n’intègrent pas les ventes de Volvo et Polestar, ne sont finalement pas si éloignés de ceux de BYD. Geely figure ainsi parmi les deux seuls constructeurs chinois à s’inscrire dans le Top 10 mondial en 2024, tout en approchant la barre des 4 millions de ventes avec l’ensemble de ses marques.
Pourtant, ce succès reste insuffisant au regard des ambitions du groupe. Geely vise désormais les 5 millions de véhicules vendus dès 2027, avec une part de modèles électrifiés dépassant les 50 %, toujours sans inclure Volvo. Cet objectif placerait Geely au même niveau que Stellantis, avec lequel il rivalise déjà en termes de portefeuille de marques.