Au Japon, un atelier de pièces détachées a entrepris de démonter plusieurs voitures électriques chinoises pour comprendre le secret de leur faible coût. Des modèles comme la BYD Atto 3, la Nio ET5 et la Tesla Model Y ont été passés au crible. Leur recette pour des voitures abordables ?
Des secrets de fabrication dévoilés
Les constructeurs chinois dominent le marché des véhicules électriques aux côtés de Tesla, dépassant les marques historiques grâce à un coût de production réduit. Selon Nikkei, cet atelier japonais a analysé 90 000 pièces provenant de 16 modèles pour percer les secrets de fabrication « made in China ». Trois méthodes sont fréquemment utilisées : l’intégration de plusieurs composants en une seule pièce, la maximisation de la production interne et la standardisation des pièces pour divers modèles.
La BYD Atto 3 en vedette
En début de semaine, 70 fabricants de pièces japonais ont pu observer de près la technologie chinoise. Parmi les véhicules étudiés, la BYD Atto 3 s’est distinguée. Lancée en 2022 au prix de 140 000 yuans (environ 18 000 euros), elle s’est vendue à 300 000 unités en un an. La réduction du nombre de pièces dans ce modèle permet de limiter les coûts, mais certains participants ont noté des faiblesses, comme l’étanchéité de la batterie. Certains experts japonais estiment que « les fabricants chinois privilégient les coûts au détriment de la qualité, contrairement aux marques japonaises ».
Une stratégie qui fait réfléchir les constructeurs historiques
Toyota, Hyundai et Volvo ne comptent pas rester en retrait. Ces marques planifient l’utilisation de la technique du « giga-casting » pour réduire les coûts, notamment pour des modèles comme le Volvo EX60, prévu pour 2026. Ford, de son côté, cherche aussi à optimiser ses coûts de production en collaborant étroitement avec ses fournisseurs.
En Chine, les prix des voitures électriques continuent de chuter, alors qu’ils augmentent de 11 % en Europe selon une étude de Transport & Environment.