La location de longue durée (LLD) a connu une véritable explosion sur le marché automobile marocain ces dernières années, devenant une alternative de plus en plus populaire à l’achat de véhicule, aussi bien pour les professionnels que pour les particuliers. Ce modèle de financement automobile, qui était limité à seulement quelques opérateurs dans les années 90, est aujourd’hui bien implanté et largement développé dans le pays.
Au fil du temps, la location de longue durée s’est transformée en une véritable formule de financement automobile, largement répandue et soutenue par une dizaine d’entreprises opérant au Maroc. Ces entreprises sont souvent liées à des groupes bancaires ou à des enseignes internationales reconnues dans l’industrie automobile. L’essor de la LLD au Maroc est indéniablement dû à la qualité des services proposés, à la performance et au haut niveau d’expertise des différents métiers associés à cette activité. Ces facteurs ont permis de créer un environnement favorable à l’évolution de cette formule de financement, qui semble aujourd’hui promise à un bel avenir.
Aujourd’hui, la LLD connaît une croissance rapide et continue dans le Royaume, s’imposant comme un choix incontournable pour de nombreux secteurs, tant public que privé. Selon l’Association nationale des loueurs longue durée (Analog), le marché marocain comprend environ 45 000 véhicules en LLD. Sur les 170 000 véhicules particuliers vendus chaque année, environ 10 000 sont concernés par la location longue durée. Ce chiffre est d’ailleurs appelé à augmenter, en raison de la forte demande et des nombreuses possibilités qu’offre ce modèle de financement. L’externalisation des parcs automobiles, notamment par les entreprises, semble être une tendance de fond, et la LLD répond parfaitement aux besoins croissants du marché.
Dans le secteur public, la LLD a particulièrement montré son efficacité en facilitant la gestion des véhicules de grandes entreprises, dont la ville de Casablanca. Avant l’introduction de la LLD, une partie de la flotte automobile de la ville était souvent immobilisée pour cause de pannes ou d’autres problèmes techniques. Avec la LLD, l’entretien des véhicules est désormais pris en charge, et les entreprises bénéficient généralement de véhicules de remplacement, ce qui permet une gestion optimale du parc automobile.
La formule de la LLD attire également de plus en plus d’entreprises privées. Malgré les perturbations causées par la pandémie de Covid-19, l’intérêt pour la LLD ne cesse de croître. De nombreuses entreprises privées se tournent désormais vers cette solution pour renouveler ou étoffer leur flotte de véhicules, convaincues par les avantages que cette formule leur procure, notamment la flexibilité, la gestion simplifiée et la réduction des coûts d’entretien.
La concurrence croissante entre les acteurs du marché et la diversité des offres ont également permis de faire baisser les prix et d’améliorer la qualité des services. Par exemple, une citadine, qui était proposée à partir de 9 000 dirhams par mois il y a quelques années, est désormais disponible à partir de 3 000 dirhams par mois. En plus des services classiques, tels que le financement du véhicule, l’assurance, l’entretien, l’assistance et la gestion des sinistres, les entreprises de location de longue durée offrent désormais des options plus diversifiées et attractives, comme des prix à la carte. Les clients ont ainsi la possibilité de réajuster leur contrat en fonction de l’évolution de leurs besoins, notamment en ce qui concerne le kilométrage, ou de rendre le véhicule moyennant une indemnité. Ces offres flexibles et personnalisées ont permis de séduire de nombreuses petites entreprises privées, élargissant ainsi la clientèle de la LLD.
En somme, la location de longue durée connaît un essor fulgurant au Maroc, offrant une solution avantageuse et flexible pour les particuliers comme pour les professionnels. Grâce à une concurrence accrue et une diversification de l’offre, la LLD continue de se développer et s’impose comme un mode de financement automobile de plus en plus prisé.