
Mercedes accélère la robotisation de ses usines avec Apollo, son nouveau robot humanoïde
Mercedes-Benz franchit une nouvelle étape dans la digitalisation de sa production en introduisant Apollo, un robot humanoïde développé par la start-up américaine Apptronik. Présenté lors d’un événement exclusif, Apollo pourrait bien transformer les lignes de montage de la marque.

Avec ses 1,77 m pour 72,5 kg, Apollo présente des caractéristiques proches de celles d’un humain, et peut manipuler jusqu’à 25 kg. Alimenté par des batteries interchangeables, il offre une autonomie de quatre heures sans interruption. Son design modulaire permet une adaptation à différents usages : fixé sur une base mobile, stationnaire ou monté sur jambes pour une mobilité accrue. Des LED indiquent son statut en temps réel, facilitant l’interaction avec les opérateurs.

Ce robot a été conçu pour évoluer dans des environnements pensés pour les humains, et peut utiliser des outils classiques. Si sa démonstration n’incluait pas de déplacements autonomes sur jambes, il a néanmoins prouvé sa capacité à manipuler des objets avec précision, d’abord de manière autonome, puis sous contrôle humain. L’objectif à terme est de former Apollo par imitation avant de le rendre pleinement autonome.

L’atout principal de ce robot réside dans sa polyvalence : contrairement aux robots industriels classiques, Apollo peut s’adapter à diverses missions comme la logistique interne, les contrôles qualité ou les tâches répétitives. Mercedes y voit un gain de flexibilité et de productivité, tout en réduisant les coûts par rapport aux robots spécialisés, notamment grâce à une production à grande échelle.
Pour développer ses capacités, Apollo s’appuie sur un apprentissage continu en observant les gestes des opérateurs. Grâce à l’intelligence artificielle, il assimile et reproduit progressivement les tâches, soutenu par des technologies avancées telles que le modèle Gemini Robotic de Google DeepMind, qui permet une meilleure compréhension de l’environnement physique.
Mercedes insiste néanmoins sur un point : ces robots ne visent pas à remplacer les employés, mais à les accompagner. Le constructeur privilégie une communication transparente avec ses équipes, déjà familières avec les processus automatisés, pour les impliquer dans cette transition. D’ailleurs, les retours des salariés sont plutôt positifs, certains posant volontiers aux côtés d’Apollo.
Toujours en phase de test, Apollo incarne pour Mercedes un pari sur l’avenir. Si la robotique humanoïde n’est pas encore un levier concurrentiel décisif, elle pourrait le devenir rapidement. Pour l’heure, il s’agit surtout d’explorer les usages les plus pertinents, tout en s’assurant de l’acceptabilité et de la fiabilité de cette technologie en conditions réelles.