Skoda ne bouscule pas les codes, mais affine sa recette. En cette mi-2025, la marque tchèque lève le voile sur la nouvelle version RS de son SUV électrique Enyaq, restylé en début d’année. Si les évolutions esthétiques et techniques sont bien réelles, la puissance du modèle demeure inchangée avec 340 chevaux Un choix assumé qui vise à maintenir l’équilibre entre performances, autonomie et polyvalence familiale, plutôt que de céder à la surenchère de watts.
Le nouveau style « Modern Solid » aussi pour la version RS
Toujours décliné en deux silhouettes, SUV classique et Coupé, l’Enyaq RS conserve ses attributs sportifs : transmission intégrale, deux moteurs électriques, assiette abaissée et jantes spécifiques de 20 ou 21 pouces. Le restylage lui apporte cependant un nouveau visage, avec des lignes plus douces à l’avant, des projecteurs redessinés et une signature lumineuse affinée. Le tout s’accompagne d’une optimisation aérodynamique, bénéfique à l’autonomie.
Si certains se rejouissent de voir l’Enyaq plus fluide, doux et discret, c’est un peu dommage pour cette version RS, les clients pourraient demander un peu plus de caractère à une version évoquant le sport. Heureusement, la teinte Vert Mamba, maintenant bien associé aux versions sportives de Skoda reste au nuancier du modèle.
Habitacle RS certes mais toujours confortable
À bord, la présentation progresse également. La version RS Lounge mêle suédine et similicuir, tandis que la finition RS Suite opte pour une combinaison de cuir et matériaux synthétiques. L’équipement suit la montée en gamme initiée par le reste de la famille Enyaq : grand écran tactile de 13 pouces, climatisation trizone, projecteurs Matrix adaptatifs ou encore siège conducteur massant sont de série. Seule la pompe à chaleur reste une option, choix étonnant pour un modèle de cette catégorie.
Skoda donne une touche de sportivité à l’Enyaq RS mais sans oublier le confort, que l’on connait et que l’on apprécie à bord d’une Skoda.
Des évolutions techniques bienvenues
Mais c’est sous la carrosserie que Skoda a concentré l’essentiel de ses efforts. Sans toucher à la puissance, identique à celle de l’Elroq RS, son cadet, le constructeur a retravaillé le châssis. L’assistance de direction a été recalibrée, tout comme la suspension, avec un amortissement piloté DCC revu pour davantage de réactivité. Objectif : offrir plus de dynamisme, sans sacrifier le confort qui reste une priorité chez Skoda.
La batterie progresse légèrement : elle atteint désormais 84 kWh bruts (79 kWh utiles), soit 2 kWh de plus qu’auparavant. Ce gain se traduit par une autonomie WLTP portée à 560 km en version Coupé, contre 547 km précédemment. Le modèle dépasse ainsi l’Elroq RS de 11 km. Côté performances, pas de bouleversement : le 0 à 100 km/h est abattu en 5,4 secondes, soit un dixième de mieux qu’avant, pour une vitesse de pointe toujours limitée à 180 km/h.
La recharge rapide gagne en efficacité. L’Enyaq RS peut désormais accepter jusqu’à 185 kW en courant continu, permettant de passer de 10 à 80 % de charge en 26 minutes dans des conditions optimales. Un chargeur de 11 kW en courant alternatif est toujours présent pour les recharges à domicile.
Sans chercher à écraser la concurrence comme font les constructeurs chinois, ce nouvel Enyaq RS adopte une évolution mesurée mais cohérente, finalement très Skoda dans son approche. Face à des rivaux comme le Nissan Ariya Nismo ou le futur Peugeot e-3008 à transmission intégrale, le SUV tchèque mise sur une offre homogène et rassurante, à mi-chemin entre la sportivité, le confort et de l’efficience. Une approche pragmatique qui devrait séduire une clientèle en quête d’un SUV électrique plus dynamique que sportif mais toujours aussi pratique au quotidien.