Supertest 2024 : quelles sont les voitures électriques offrant les meilleures autonomies mixtes ?

L’un des objectifs majeurs des Supertests est de mesurer l’autonomie des voitures électriques dans des conditions réelles, en dehors des tests en laboratoire qui ne reflètent pas toujours les performances de ces véhicules dans la vie quotidienne. Pour l’année 2024, les résultats des Supertests offrent une vision précise des voitures électriques ayant les meilleures autonomies mixtes, en tenant compte des spécificités de chaque modèle et des conditions de conduite réelles.

L’autonomie reste le critère clé pour de nombreux acheteurs lorsqu’il s’agit de choisir une voiture électrique. Pour fournir une estimation, l’administration a mis en place le cycle d’homologation WLTP, qui permet de mesurer la consommation et d’évaluer l’autonomie des véhicules dans des conditions standardisées. Cependant, ces tests en laboratoire sont réalisés à une température idéale de 23°C, sans climatiseur ni chauffage. Or, dans la réalité, les conditions de conduite sont bien différentes, et l’utilisation des systèmes de confort peut influencer l’autonomie. C’est pourquoi les Supertests, qui évaluent les voitures dans des conditions réelles de conduite, sont essentiels. Ces tests prennent en compte des facteurs comme la température extérieure, la présence de la climatisation, le vent et l’état des routes, permettant ainsi de mesurer l’autonomie dans des conditions proches de celles rencontrées quotidiennement par les conducteurs.

Lors de ces Supertests, les voitures sont conduites avec une température cible de 14°C à l’extérieur et la climatisation réglée à 20°C. Les conditions sont scrupuleusement contrôlées à l’aide de thermomètres et de balises GPS pour mesurer la distance parcourue et les vitesses atteintes. Les tests se déroulent uniquement par temps sec, avec des routes sèches et un vent inférieur à 15 km/h, afin de garantir des conditions aussi similaires que possible pour toutes les voitures. Les résultats sont ensuite analysés en fonction de la consommation réelle et de la capacité des batteries.

Cette année, les résultats sont sans surprise : les voitures équipées des plus grosses batteries sont généralement celles qui affichent les meilleures autonomies. Par exemple, la Lucid Air Grand Touring, une voiture américaine, a impressionné avec une autonomie théorique de 640 km, mesurée à 615 km dans nos tests. Sa consommation, bien que non exceptionnelle, reste parmi les plus basses pour un modèle de cette catégorie. À côté, la Porsche Taycan propulsion, avec une consommation de 17,9 kWh/100 km, offre une autonomie théorique d’environ 540 km. De même, la Tesla Model 3 Grande Autonomie, une autre berline américaine, s’est distinguée en offrant l’une des consommations les plus faibles, avec seulement 13,8 kWh/100 km.

La Peugeot e-208, bien que moins puissante, se classe parmi les meilleures, avec une consommation de 14,7 kWh/100 km, tandis que des modèles comme la Renault Twingo e-Tech ont montré des résultats intéressants avec une consommation de 13,9 kWh/100 km l’année dernière. En revanche, les voitures équipées de petites batteries, comme la Renault 5 e-Tech et la Peugeot e-208 GT, ont eu une autonomie plus modeste, avec des valeurs respectives de 325 km et 350 km. Ce phénomène est également observé avec des véhicules comme le BYD Tang, dont la consommation élevée de 24,4 kWh/100 km a nui à ses performances globales.

En comparant les résultats obtenus sur route ouverte avec les valeurs WLTP, on observe des écarts intéressants. Bien que les valeurs WLTP permettent de prédire l’autonomie théorique, les conditions réelles influencent souvent les résultats. Par exemple, le Kia EV9, malgré un écart de seulement 13 % par rapport à la norme WLTP, a obtenu de bons résultats. De même, la Peugeot e-208 GT a présenté un écart similaire, tandis que la Cupra Born XL affichait une différence de 14 %. Cependant, certains modèles, comme les voitures du groupe Volkswagen ou les Renault, ont montré des écarts plus importants, parfois allant jusqu’à 22,5 %. En moyenne, les véhicules mesurés en Supertest ont présenté une autonomie mixte de 440 km, avec une consommation de 17,3 kWh/100 km.

Cela montre que, même si les voitures électriques s’approchent des valeurs WLTP en conditions réelles, de nombreux facteurs peuvent influencer leur autonomie, notamment la gestion thermique, l’état des pneus et la conduite. Toutefois, cette année, les résultats montrent que les véhicules électriques deviennent de plus en plus efficaces, avec des autonomies qui continuent à s’améliorer au fil des générations et des mises à jour technologiques. Ces tests permettent donc d’obtenir une image plus précise de la performance réelle des véhicules, offrant aux consommateurs des informations précieuses pour guider leur choix.