Témoignage : Ce commercial parcourt jusqu’à 900 km par jour en Tesla Model Y « Standard Range »

De nombreux automobilistes et professionnels expriment des doutes quant à la capacité des véhicules électriques à parcourir régulièrement de longues distances. Cependant, l’expérience de Cédric, représentant de commerce et utilisateur d’une Tesla Model Y d’entrée de gamme, démontre que ces idées reçues ne reflètent pas toujours la réalité. Avec plus de 60 000 km parcourus annuellement, Cédric prouve que les voitures électriques peuvent être parfaitement adaptées à un usage intensif, tout en expliquant pourquoi une batterie de capacité modérée répond mieux à ses besoins professionnels.

Une profession exigeante, un choix réfléchi

Depuis 1992, Cédric exerce un métier qui le passionne : « Je suis représentant de commerce, spécialisé dans la vente d’instruments de musique. Mes clients sont des revendeurs professionnels répartis dans une grande partie de la France. Je parcoure chaque année entre 50 000 et 70 000 km pour les rencontrer. Avec ma Tesla Model Y, acquise fin octobre 2023, j’ai déjà franchi la barre des 62 000 km en une année. »

Avant de choisir son premier véhicule électrique, Cédric a possédé un Peugeot 5008, puis un Hyundai Tucson hybride rechargeable. « Je transporte souvent de gros volumes : violoncelles, violons, guitares… Le coffre de la Tesla Model Y était un critère déterminant, car il me permet d’emporter simultanément plusieurs instruments. » En termes de design, il confie une préférence pour le Kia EV6, mais les avantages financiers et l’espace de transport de la Tesla ont fait pencher la balance.

De plus, en tant que professionnel souvent en déplacement, il privilégie le confort, la facilité de conduite en milieu urbain, et la réduction de fatigue qu’offre une voiture électrique par rapport à un modèle thermique ou hybride. Même si la Tesla Model Y frôle parfois les limites en matière de hauteur pour les parkings souterrains, elle répond globalement à ses attentes pratiques et professionnelles.

Un coût maîtrisé grâce à la location longue durée

Avec une utilisation aussi intensive, Cédric aurait pu craindre des coûts prohibitifs. Mais il a opté pour une location longue durée (LLD) adaptée à ses besoins : « Je paye 750 euros par mois pour un contrat de 55 000 km par an, sur trois ans. Ce montant reste raisonnable, et mon entreprise, en tant que SARL, bénéficie du système des indemnités kilométriques, ce qui me permet de financer facilement cette dépense. »

Avant de passer à l’électrique, Cédric a conduit un hybride rechargeable pendant trois ans. « Je voulais réduire ma consommation de carburants fossiles, mais à l’époque, les bornes de recharge étaient encore trop rares. Aujourd’hui, les infrastructures sont beaucoup plus accessibles et fiables. » Cette transition lui a permis de repérer les meilleurs lieux pour recharger ses véhicules et d’adopter des solutions efficaces, notamment grâce aux superchargeurs Tesla, réputés pour leur fiabilité et leurs tarifs attractifs.

Une batterie LFP pour une meilleure durabilité

Cédric a choisi une Tesla Model Y équipée de batteries LFP (lithium-fer-phosphate). Cette technologie, bien que moins dense que les batteries NMC (nickel-manganèse-cobalt), offre plusieurs avantages selon lui : « Les batteries LFP sont moins gourmandes en matières premières, notamment en cobalt, et elles permettent jusqu’à trois fois plus de cycles de recharge/décharge pour une dégradation équivalente. Cela correspond à mon objectif de réduire la consommation globale d’énergie, tout en maintenant une excellente durabilité. »

De plus, il apprécie l’efficience globale du véhicule. « Une batterie moyennement capacitaire réduit le poids de la voiture, ce qui diminue l’usure des pneus, des freins et la consommation globale. Ma batterie offre une capacité utile d’environ 56 kWh, suffisante pour mes besoins professionnels. »

Des trajets optimisés et une consommation maîtrisée

Cédric a développé une stratégie efficace pour ses tournées commerciales, qui s’étendent sur plusieurs centaines de kilomètres par jour. « Je planifie mes trajets en forme de pétales de fleurs, en partant de ma base à Saint-Vincent-de-Tyrosse. Par exemple, une tournée typique inclut des villes comme Bergerac, Limoges, Lyon et Clermont-Ferrand. » Avec une moyenne de 60 à 75 % d’autoroutes, sa consommation reste modérée : 16,7 kWh/100 km en moyenne depuis la livraison de la voiture.

En termes de vitesse, il adopte une approche pragmatique : « Sur l’autoroute, rouler à 120 km/h est bien plus efficient que de pousser à 135 km/h. Cela permet de réduire la consommation de la batterie sans perdre de temps, car le temps économisé sur le trajet est souvent reperdu lors de la recharge. »

Une autonomie suffisante et des pauses utiles

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, Cédric ne voit pas l’autonomie limitée de 300 km sur autoroute comme un inconvénient : « Je préfère m’arrêter tous les 200 km pour optimiser mes pauses et mes recharges. Cela me permet de reprendre la route avec un véhicule bien chargé, tout en maximisant mon temps de repos ou mes tâches administratives. »

Lors d’une journée typique de 906 km, Cédric a effectué quatre arrêts pour un total de 71 minutes de recharge. « Pendant ces pauses, je bois un café, réponds à mes clients ou prends un repas. Cela ne représente pas un temps perdu pour moi. Par exemple, j’ai rechargé la batterie de 30 à 64 % en seulement 8 minutes lors d’un premier arrêt, puis de 21 à 91 % pendant une pause déjeuner de 25 minutes. »

Une vision optimiste de l’électrique

Pour Cédric, la clé du succès des véhicules électriques repose sur une meilleure compréhension de leur fonctionnement : « L’autonomie n’est pas la priorité. Ce qui compte, c’est la vitesse de recharge et l’efficience globale du véhicule. Si chacun accepte l’idée qu’une batterie de capacité modérée est suffisante, nous pourrons produire plus de véhicules électriques avec moins de ressources. »

À 58 ans, ce passionné de calculs et ancien pilote d’avions privés voit les voitures électriques comme un défi technique et une solution d’avenir. Avec des habitudes adaptées et une utilisation optimisée, il démontre qu’un véhicule comme la Tesla Model Y peut être un excellent choix, même pour un gros rouleur parcourant la France entière.