Témoignage : Un professionnel partage son expérience après un an au volant de la BMW i5

Une adoption progressive de l’électrique chez les professionnels

Au fil du temps, un nombre croissant de professionnels se voient proposer de passer à des véhicules électriques. Une transition certes encore lente, mais en marche. Si certains restent hésitants face à ce changement pour diverses raisons, la majorité des automobilistes semble prête.

Dominique, un cadre clermontois, fait partie de ceux qui ont franchi le cap. En novembre 2023, il a troqué les clés de son BMW X3 xDrive20d contre celles d’une BMW i5, l’une des premières livrées en France. Il revient sur son expérience avec ce nouveau véhicule électrique, qui lui sert de voiture de fonction.

Une réglementation qui pousse les entreprises vers l’électrique

Alors que les particuliers adoptent progressivement les voitures électriques, les professionnels commencent également à suivre le mouvement, encouragés par des réglementations strictes. À partir de 2025, les entreprises devront atteindre une part de 15 % de véhicules émettant moins de 50 g/km de CO2 dans leur flotte, sous peine de sanctions financières de 20 000 Dirhams HT par véhicule manquant. Cette part augmentera progressivement jusqu’à 30 % en 2030.

Cette réglementation laisse toutefois la porte ouverte aux hybrides rechargeables, encore prisés des professionnels malgré leur impact écologique limité.

Le choix de Dominique : un engagement personnel et professionnel

Pour Dominique, passer à l’électrique s’inscrit dans une démarche à la fois personnelle et professionnelle. « Ce choix est motivé par une volonté de réduire mon empreinte carbone et par mes fonctions, qui impliquent de soutenir l’industrialisation des véhicules électriques en Europe », explique-t-il.

Quand son entreprise lui a proposé une BMW i5 pour remplacer son véhicule en août 2023, il n’a pas hésité. « Ce véhicule est pour moi un symbole d’exemplarité. Travailler à promouvoir l’électromobilité implique de montrer l’exemple au quotidien. »

Confort et autonomie : les forces et faiblesses de la BMW i5

Dominique parcourt régulièrement de longues distances, en France et à l’international. Après une année d’utilisation, il souligne les qualités de la BMW i5 : « Le confort, les finitions et les équipements respectent parfaitement l’ADN de BMW. »

Cependant, l’autonomie réelle de 300 km sur autoroute l’a obligé à adapter son organisation. Il a rapidement intégré la planification des recharges grâce à des applications comme celles de TotalEnergies et BMW. Ces arrêts, devenus des automatismes, sont désormais perçus comme des moments de pause appréciés.

Sensibiliser les utilisateurs pour une recharge optimale

Dominique insiste sur l’importance de sensibiliser les conducteurs à la recharge. Certains immobilisent inutilement les bornes pour atteindre une charge de 100 %, alors qu’une charge à 80 % est souvent suffisante. « Une meilleure éducation à l’électromobilité fluidifierait l’accès aux bornes et réduirait les tensions », affirme-t-il.

Malgré quelques défis liés aux bornes, notamment leur puissance parfois inférieure à la promesse, il considère que les infrastructures de recharge en France offrent une couverture adéquate pour les besoins professionnels.

Des attentes pour l’avenir

Dominique appelle à des avancées techniques pour améliorer encore l’électromobilité professionnelle. Il espère voir émerger des véhicules spécifiquement conçus pour être électriques, plus légers, avec une autonomie réelle de 500 km et une recharge de 10 à 80 % en moins de 20 minutes.

Pour lui, ces évolutions sont essentielles pour convaincre les entreprises encore réticentes. « Une entreprise ne prendra pas de risques pour sa productivité simplement pour passer à l’électrique. Les constructeurs doivent répondre à ces attentes pour accélérer la transition. »