Tesla fait face à un problème majeur lié à son système Hardware 4 (HW4), l’ordinateur de conduite autonome de ses véhicules. Depuis plusieurs semaines, des voitures quasiment neuves doivent être envoyées en service après-vente à cause de dysfonctionnements importants. Aux États-Unis, les centres de service sont submergés par cette situation. Que se passe-t-il exactement ?
Une défaillance inquiétante du HW4 ?
Tesla a réussi à se démarquer des autres constructeurs automobiles en grande partie grâce à l’innovation technologique de ses véhicules, notamment grâce aux compétences de ses ingénieurs. Cependant, alors qu’Elon Musk se consacre à divers projets, la firme d’Austin doit faire face à un problème de taille. Plusieurs Tesla flambant neuves, dès leur sortie d’usine, rencontrent des défaillances au niveau de l’ordinateur de conduite autonome, ce qui crée des perturbations notables. Le site spécialisé Electrek a mené une enquête pour comprendre l’étendue de ce phénomène, et il semble que les résultats soient plus préoccupants qu’espéré. Selon des sources internes, ces défaillances contribuent à saturer le service après-vente de Tesla aux États-Unis, où de nombreux nouveaux propriétaires se sont plaints de bugs informatiques sur leurs véhicules.
Le problème semble être lié à la nouvelle version de l’ordinateur de conduite autonome de Tesla, le HW4, également surnommé en interne AI4.1. Il apparaît que l’ordinateur soit victime d’un court-circuit, mais la cause exacte de ce bug est encore à l’étude. Une source a évoqué que l’une des hypothèses serait que la batterie basse tension pourrait causer un court-circuit de l’ordinateur lors du processus d’étalonnage des caméras.
Les impacts sur les fonctions des véhicules
Les conducteurs qui ont signalé ce problème ont constaté des défaillances après seulement quelques dizaines ou centaines de kilomètres. Ce dysfonctionnement du HW4 affecte de manière importante plusieurs fonctions essentielles des Tesla, notamment les systèmes de sécurité, les caméras, la navigation, et même les estimations d’autonomie. Presque tous les véhicules construits au cours des derniers mois seraient touchés. Une autre source a indiqué que Tesla reçoit de nombreuses plaintes concernant ce problème et qu’aucun bulletin de service n’a été publié pour l’instant. De plus, le service après-vente de Tesla aurait reçu des instructions pour minimiser l’importance de ces défaillances afin d’éviter que les clients ne s’inquiètent de l’état de fonctionnement de leurs voitures neuves. Cependant, ce problème est loin d’être anodin.
Cette défaillance a été identifiée pour la première fois il y a seulement quelques semaines. Période chargée pour Tesla, qui cherche à maximiser ses livraisons pour ne pas afficher des chiffres inférieurs à ceux de l’année précédente. Il n’est pas encore clair si Tesla a informé la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA), l’agence américaine chargée de la sécurité routière, de ce dysfonctionnement.
Un service après-vente discret face à un problème majeur
Malgré la gravité de la situation, Tesla semble vouloir éviter un rappel de ses véhicules. Cela pourrait expliquer pourquoi, à ce jour, le seul remède proposé pour résoudre ce problème est un remplacement total de l’ordinateur de bord. Cependant, la marque envisage aussi de déployer un correctif logiciel pour pallier temporairement ce défaut.
Un propriétaire d’une Tesla Model 3, livrée en septembre 2024, a témoigné que l’ordinateur de bord de son véhicule a cessé de fonctionner après seulement un mois et 1 500 km d’utilisation. À ce jour, sa voiture est toujours en attente de réparation, car la pièce nécessaire est apparemment « manquante », selon son centre de service. Il semble que ce genre de situation concerne « au moins » plusieurs centaines de propriétaires de Tesla. Bien que ce type de dysfonctionnement puisse survenir dans tout constructeur automobile, ce qui inquiète particulièrement, c’est la manière dont Tesla gère ce problème, en minimisant son impact. Si cette gestion s’avère incorrecte, la marque pourrait se retrouver dans une position délicate si des preuves de mise en danger de la sécurité des clients venaient à émerger. Toutefois, avec l’influence de l’entreprise et ses liens avec le pouvoir politique, notamment sous l’administration de Donald Trump, Elon Musk semble se sentir relativement protégé.
Une situation préoccupante
Cette affaire suscite de vives inquiétudes chez les journalistes d’Electrek, qui soulignent que les États-Unis pourraient être confrontés à quelques années particulièrement intéressantes en matière de sécurité automobile. En France, ce problème n’a pas encore été signalé, mais il n’est pas exclu qu’il puisse également toucher les utilisateurs européens. Tesla devra rapidement trouver une solution durable pour éviter que cette défaillance ne se transforme en crise à plus grande échelle.