Voiture électrique : les vérités sur les économies face aux coûts de réparation

Souvent vue comme une solution économique et écologique, la voiture électrique révèle un coût d’entretien bien plus élevé que prévu. En raison de la complexité des réparations, des prix des pièces détachées et de l’irréparabilité des batteries, les factures d’entretien peuvent rapidement dépasser celles des véhicules thermiques, remettant en question l’argument financier habituellement associé à l’électrique.

Un coût d’entretien plus élevé que prévu

Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, le passage d’une voiture électrique à l’atelier coûte en moyenne 14,3 % de plus que pour les véhicules thermiques. Ce constat provient des analyses annuelles de l’Association Sécurité et Réparations Automobiles (SRA), qui montre une hausse des prix des réparations de 25,7 % depuis 2020, bien au-dessus de l’inflation générale (+14,2 %). Parmi les éléments les plus impactés par cette hausse figurent les pièces détachées (+29 %), la peinture (+26,8 %) et la main-d’œuvre (+20,8 %).

Les voitures hybrides et électriques connaissent les plus fortes augmentations de coûts. Les hybrides, avec leur double motorisation, coûtent en moyenne 15,7 % de plus à réparer que les véhicules thermiques classiques. Mais la véritable surprise provient des véhicules 100 % électriques, malgré leur moteur censé être simplifié.

Le rôle des batteries dans la facture

Bien que l’électrique soit apprécié pour ses moteurs aux pièces limitées (dix fois moins que les moteurs thermiques), les batteries représentent un coût majeur, représentant environ 40 % du prix total du véhicule. Après un accident, la plupart des experts jugent les batteries irréparables et les remplacent intégralement, une opération qui peut coûter entre 4 500 et 19 000 euros en fonction du modèle. Cela alourdit considérablement la facture.

Les pièces détachées, représentant 52,3 % du coût des réparations, ont augmenté de 29 % en quatre ans. Même si cette hausse ralentit un peu en 2024 (+7,3 %), certaines marques continuent d’augmenter leurs tarifs de plus de 8 %. En conséquence, la majorité des pièces endommagées sont remplacées plutôt que réparées, ce qui alimente encore la spirale inflationniste.

Des délais de réparation rallongés

En plus de l’impact financier, les propriétaires de voitures électriques sont confrontés à des délais de réparation de plus en plus longs. Le manque de techniciens qualifiés et la complexité des pièces détachées entraînent des attentes qui peuvent durer plusieurs mois avant que le véhicule ne soit réparé, ce qui est un inconvénient majeur pour ceux qui s’attendaient à un entretien plus rapide et simple.

Les véhicules thermiques, encore compétitifs

Face à ces coûts élevés, les véhicules thermiques gardent un certain avantage. Bien que le diesel soit en déclin, ses frais de réparation demeurent dans la moyenne générale. Les véhicules à essence, eux, affichent un coût de réparation 5 % inférieur à la moyenne du parc automobile, ce qui les rend plus abordables pour ceux qui souhaitent limiter leurs dépenses.

Ainsi, bien que la voiture électrique offre des économies de carburant, elle se révèle bien plus coûteuse lorsqu’il s’agit de réparation. Il est donc important de prendre en compte ces éléments avant de se lancer, d’autant que les primes d’assurance pourraient bien ajuster leurs tarifs en conséquence. En résumé, bien que la voiture électrique soit présentée comme une alternative économique, son coût de réparation est supérieur de 14,3 % à celui de la moyenne du parc automobile. Cela est principalement dû au coût élevé des batteries, souvent irréparables après un accident, et à la hausse du prix des pièces détachées (+29 % en quatre ans). Les délais de réparation s’allongent également à cause du manque de techniciens spécialisés. Par rapport à cela, les véhicules thermiques conservent un avantage en termes de coûts et de réparations disponibles.