Alors que des millions de francais se préparent à prendre la route pour les vacances d’été, le rappel constructeur pour les airbags Takata continue de menacer la sécurité de nombreux automobilistes. Défectueux, ces équipements peuvent se transformer en véritables projectiles lors d’un accident, causant des blessures graves, voire mortelles. À l’approche des grands départs, les autorités redoublent d’alerte, appelant les propriétaires de véhicules concernés à faire vérifier leur voiture en urgence.
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Un danger bien réel pour des millions de véhicules
Le scandale des airbags Takata remonte à plus de dix ans, mais il est encore loin d’être derrière nous. En France, selon le ministère de la Transition écologique et solidaire, plus de 800 000 véhicules seraient encore concernés par des airbags potentiellement défectueux. Ces airbags peuvent exploser lors d’un choc en raison d’un défaut dans le gonfleur, qui utilise un propulseur chimique instable à base de nitrate d’ammonium, particulièrement vulnérable à l’humidité et à la chaleur.
Le danger est d’autant plus critique en période estivale : sous l’effet de la chaleur et de l’humidité, le risque d’explosion incontrôlée augmente. Le problème concerne de nombreuses marques, notamment Citroën, DS, Toyota, Honda, Mazda, Nissan, BMW, Audi, Mitsubishi ou encore Subaru. Certains modèles datant de 1998 à 2019 sont prioritaires dans la campagne de rappel, en particulier les véhicules âgés de plus de 10 ans circulant dans le sud de la France, où les conditions climatiques accélèrent la dégradation du dispositif.
Des retards de remplacement préoccupants
Malgré l’ampleur du rappel, le rythme des remplacements reste préoccupant. D’après les chiffres communiqués par les constructeurs et relayés par la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes), seulement 60 à 70 % des véhicules identifiés ont été réparés en France. Cela signifie qu’environ 250 000 à 300 000 véhicules roulent encore avec des airbags dangereux.
Un test effectué par Caradisiac a révélé que la procédure de remplacement peut parfois prendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois, notamment en cas de pénurie de pièces ou de surcharge dans les ateliers agréés. Certains automobilistes se retrouvent même dans l’impossibilité de partir en vacances, leur véhicule étant immobilisé ou jugé trop dangereux pour rouler. En cas de rappel critique, les constructeurs sont d’ailleurs autorisés à interdire l’usage du véhicule, voire à l’immobiliser immédiatement.
Comment savoir si mon véhicule est concerné ?
Le site officiel rappel.conso.gouv.fr permet aux automobilistes d’entrer leur numéro VIN (numéro d’identification du véhicule) pour vérifier s’ils sont concernés. En cas de doute, il est également possible de contacter directement son concessionnaire ou de consulter le site du constructeur. Le remplacement de l’airbag est entièrement gratuit, mais il est impératif de prendre rendez-vous rapidement, car les délais peuvent être longs à l’approche de l’été.
Certains garages proposent des créneaux prioritaires pour les cas jugés urgents. Il est aussi recommandé de ne pas transporter de passager à l’avant tant que le problème n’a pas été résolu.
Une bombe à retardement toujours active
Avec plus de 30 morts et 300 blessés recensés dans le monde (dont plusieurs cas en Europe), les airbags Takata constituent un risque mortel bien documenté. Le rappel est l’un des plus vastes de l’histoire de l’automobile : plus de 100 millions d’airbags ont été rappelés dans le monde, dont près d’un million en France. Il est donc impératif, à l’aube des grands départs, de ne pas prendre la route sans s’être assuré que son véhicule n’est pas concerné.
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