
Le dispositif de leasing social, qui permet aux ménages modestes de louer une voiture électrique à un tarif réduit, sera relancé à partir du 30 septembre. Mais l’accès à cette offre reste strictement encadré, et le nombre de véhicules disponibles limité.
Des critères d’éligibilité ciblés pour les actifs
La relance du leasing social s’inscrit dans la continuité de la première édition déployée en janvier 2024, qui avait dépassé les attentes du gouvernement avec 50 000 véhicules attribués, au lieu des 20 000 initialement prévus. Pour cette seconde édition, l’État réitère sa volonté de soutenir les foyers les plus vulnérables face au coût de la transition écologique, mais fixe des conditions précises.
L’aide s’adresse exclusivement aux ménages figurant dans les cinq premiers déciles de revenus, soit un revenu fiscal de référence inférieur ou égal à 15 400 euros par part. Autre condition incontournable : les bénéficiaires doivent utiliser leur voiture dans le cadre de leur activité professionnelle. Autrement dit, il ne suffit pas d’être modeste : il faut aussi être en activité et dépendre d’un véhicule personnel pour se rendre au travail.

Comme lors de la première édition, le gouvernement pourrait exiger une attestation sur l’honneur ou un justificatif de l’employeur. En 2024, une distance minimale de 15 km entre le domicile et le lieu de travail était exigée, tandis que les travailleurs indépendants devaient prouver un usage professionnel d’au moins 8 000 km par an.
50 000 voitures disponibles
Ce nouveau volet du leasing social prévoit de mettre à disposition au moins 50 000 véhicules électriques, dont 5 000 spécifiquement destinés aux zones à faibles émissions. Le loyer mensuel devra rester inférieur à 140 euros, sans aucun apport exigé, avec des contrats d’une durée minimale de trois ans. Les offres supérieures à 200 euros seront exclues du dispositif.

Cependant, la formule économique de l’an passé, des voitures proposées autour de 100 €/mois, est revue à la hausse. En cause, une réduction de l’aide financière apportée par l’État : 7 000 € maximum en 2025, contre 13 000 € l’an dernier. Ce soutien est financé par les certificats d’économie d’énergie (CEE) et ne peut être cumulé avec d’autres aides.
Une offre élargie mais soumise à conditions
Si Stellantis avait accaparé la majorité des volumes l’an passé, le dispositif s’ouvre cette fois à davantage de constructeurs. Tout véhicule neuf respectant un score environnemental minimal, affichant un prix inférieur à 47 000 euros, pesant moins de 2,4 tonnes et produit en Europe pourra prétendre au leasing social.

Parmi les modèles déjà pressentis figurent la Citroën ë-C3, proposée à partir de 95 euros par mois, soit 41 euros de plus qu’en 2024, et le Skoda Enyaq, SUV plus haut de gamme. Mais attention : le prix du loyer dépendra aussi du kilométrage annuel inclus dans le contrat, ce qui pourrait rendre certains modèles inéligibles, malgré leur prix catalogue conforme.
En résumé, le leasing social revient avec des ambitions similaires à celles de l’édition précédente, mais dans un cadre budgétaire plus serré. L’aide est plus modeste, les loyers plus élevés, et la sélection des bénéficiaires autant encadrée. Pour les personnes répondant aux critères, il faudra être prêt à agir rapidement dès le 30 septembre, car les 50 000 véhicules disponibles risquent de disparaître en quelques semaines.
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