
L’essor de la voiture électrique est incontestable : en 2025, plus de 20 millions de véhicules électriques ont été vendus dans le monde, soit plus de 25 % du marché automobile neuf, contre à peine 5 % en 2020. Les progrès technologiques se multiplient, les infrastructures se développent et les prix tendent à baisser, même si l’investissement reste conséquent. Pourtant, de nombreux automobilistes hésitent encore : faut-il franchir le pas dès aujourd’hui ou attendre l’arrivée de nouvelles générations de batteries et un réseau de recharge plus dense ?
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Les forces des VE actuellement disponibles : accessibilité, efficacité et économie à l’usage

Les véhicules électriques (VE) proposent désormais des autonomies WLTP de 350 à 600 km, avec des modèles premium atteignant 700 km. La capacité des batteries demeure entre 50 et 100 kWh, et les charges ultra-rapides jusqu’à 250–350 kW permettent désormais de regagner 80 % d’autonomie en 20 à 30 minutes. À l’usage, la consommation moyenne se situe à 15–20 kWh/100 km, ce qui revient à 3–4 € pour 100 km chez soi, soit moins de la moitié du coût équivalent en thermique.
Le réseau de recharge français, désormais bien plus étoffé, compte 174 574 points publics en juillet 2025, dont une croissance notable des bornes rapides (gain de 58 % sur un an). Ces chiffres montrent que les VE sont aujourd’hui plus performants, économiquement compétitifs à l’usage, et adossés à une infrastructure utile pour les trajets longs.
Les freins à l’adoption immédiate : prix, couverture, décote

Malgré ces bénéfices, le prix d’achat reste élevé : autour de 40 000 € pour un VE offrant 400–500 km d’autonomie, soit environ 30 % de plus qu’un équivalent thermique.
Côté aides, le bonus écologique reste un levier important : d’autant plus qu’à partir du 1er octobre 2025, une prime supplémentaire de 1 000 € s’ajoutera au dispositif existant, mais uniquement pour les voitures assemblées en Europe avec des batteries également produites sur le continent. Le montant maximal pourra donc atteindre 5 200 € pour les ménages modestes, renforçant l’attractivité de certains modèles et soutenant la filière européenne.
Le coût moyen des batteries reste quant à lui significatif, estimé à 111 $/kWh en 2025 selon Goldman Sachs. L’infrastructure de recharge, bien qu’en progression, reste encore peu dense en bornes ultra-rapides : seules 4 % des stations dépassent les 150 kW, ce qui limite la praticité pour certains trajets (ruraux, immeubles collectifs).
Enfin, la décote reste un frein : la valeur de revente chute en moyenne de -50 % en trois ans, contre environ -40 % pour les thermiques, en raison des évolutions rapides du marché.
Faut-il attendre ? Tendances 2026/2028 et scénarios pour l’achat

Le futur proche pourrait transformer la donne grâce à la baisse accélérée des batteries : Goldman Sachs estime qu’elles pourraient chuter à 80 $/kWh d’ici 2026, soit presque moitié moins qu’en 2023. Cela rendrait le coût de possession des VE compétitif avec les thermiques, même sans subventions. Sur le plan infrastructurel, la Maroc vise 10 000 bornes ultra-rapides d’ici 2028, grâce à l’alliance de 13 opérateurs majeurs.
Attendre quelques années permettrait donc d’accéder à des VE plus abordables, plus rapides à recharger et mieux soutenus par un réseau dense. Cependant, pour un usage urbain ou périurbain (trajets quotidiens < 100 km), les VE actuels suffisent amplement, avec des coûts d’usage très avantageux dès aujourd’hui.
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